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Un yaourt bio au lait de brebis et à la châtaigne 100% Ariégeois,
c'est possible ?

De l'association Caméra au poing

L'équipe de Caméra au poing part à la rencontre de cinq acteurs de l'alimentation locale en Ariège pour comprendre les freins et les leviers dans la production, la transformation, la distribution et la consommation d'un yaourt bio au lait de brebis et à la châtaigne 100% Ariègeois.

Leurs témoignages mettent en avant de nombreux éléments de réponses qui permettent d'alimenter la réflexion et d'identifier des pistes pour relocaliser notre alimentation à travers la structuration des filières alimentaires.

Remerciements :
- Marc Vallvé, éleveur à Roquefixade et les employés de sa ferme
- Virginie Roussel, productrice de crème de châtaigne et les producteurs récoltants de Rénova à Daumazan-sur-Arize
- Jan Roest, directeur général de la laiterie JPS - Biochamps Lait et les employés de JPS lait à Lézat sur Lèze
- Patrick Ancelin, responsable de la cuisine scolaire de Saverdun
- Agnès Duguine, chargé de mission alimentation durable pour la commune de Saverdun
- Louise Triau, citoyenne et responsable de l'AMAP de Pamiers

Si vous souhaitez diffuser le film, veuillez contacter le PETR de l'Ariège : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou 05.61.01.99.56

19h30 > Apéro & Dîner

Réservation payante obligatoire par Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Séance

JEUDI 07 SEPTEMBRE 2023, 21h00
HALLE COUVERTE - AX LES THERMES

Apéro-dîner

Réservation payante - Obligatoire
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Covoiturage

A l'issue de la projection, une discussion animée par Sébastien Blazy a permis d'échanger sur les questions soulevées dans le film-documentaire.

Au final, est-il vraiment souhaitable d'essayer d'organiser la chaîne alimentaire pour permettre à un produit transformé localement d'être accessible et distribué à grande échelle ? Pourquoi ne pas laisser les producteurs agir à leur échelle et vendre directement ? (37% des agriculteurs pratiuent la vente en circuits courts dont 34% la vente directe sur le PETR de l’Ariège). Certes cela fait vivre moins de monde tout au long dela chaîne mais cela permet de rendre le produit plus accessible économiquement.

Malheureusement, 70% des actes d'achats se font encore aujourd'hui dans les grandes surfaces. Or, ces dernières nécessitent de grands volumes.

Dans le meilleur des cas, réussir à proposer des produits locaux transformés reste désirable mais de nombreux freins doivent être levés. C'est ce qui est remarquable dans ce film: se rendre compte très simplement de la complexité autour de la structuration des filières. Bien entendu, il y'a des choses qui fonctionnent très bien en Ariège, mais certains points de bocage subsistent comme la collecte de lait qui demeure très compliquée en Ariège. La notion de filière est très importante, ce film permet de remettre cette question fondamentale au centre. Les deux modèles peuvent co-exister sans s'opposer en Ariège.

Concernant la restauration collective, la problématique est la même. Il faut avoir la garantie des volumes et d'avoir les produits en temps et en heure. S'ajoute l'enjeu majeur du respect des règles de la commande publique. L'exemple de la communauté des communes de Haute-Ariège apparaît à ce titre inspirant. Elle est parvenue à structurer un appel d'offre autour des capacités des éleveurs locaux. Mais c'est très complexe, très ténu. Les collectivités ont besoin d'être soutenue dans une mise en oeuvre facilitée des marchés publics en restauration collective. L'enjeu est de permettre aux petits producteurs de répondre aux marchés publics, même si les reins sont aussi logistiques pour eux.

La question de la saisonnalité doit être intégrée. Par exemple, les yaourts de brebis ne peuvent être disponibles toute l'année. Il faut informer/éduquer les consommateurs dont les enfants.

Enfin, il est important de ne pas rester élitiste et de réussir à proposer des produits locaux dans les grandes surfaces.

Quelle est la place de la volonté politique pour favoriser la consommation alimentaire locale ? Elle est très importante. Sans volonté politique ça n'avance pas. La loi EGALIM imposeune part de bio dans la restauration scolaire. Mais toutes les écoles ne respectent pas cette norme. A titre d'exemple, la commune de Saverdun est passée de 6% de bio dans la restauration scolaire à 30%, ce n'est pas forcément plus cher pour les familles. Sur Saverdun les familles continuent de payer 3€ le repas alors que le coût de revient est de 9€ par repas pour la commune. Mais c'est une dynamique qui s'accompagne.

Mais comment accompagner les personnes qui n'ont pas le choix de leur alimentation ? On ne peut pas toujours subventionner une alimentation de qualité ?

S'il y'a quelque chose qu'il faut subventionner c'est une alimentation de qualité en restauration collective.

Doit-on valoriser des produits locaux ou des filières régionales ?

Il faut beaucoup de patience pour relocaliser des filières alimentaires mais tout est réuni pour cela: les acteurs, les producteurs, les outils de transformation. Il faut juste être patient et jouer collectif. Qui est le capitaine: le transformateur, le producteur, le consommateur, la collectivité (le territoire) ?

Cette première projection débat a permis de cibler des solutions à développer collectivement dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial. Mais ce n’est qu’un premier pas et le PETR se tient à disposition de tous les acteurs alimentaires, des citoyens et des collectivités locales pour organiser de nouvelles diffusions et échanges dans le territoire pour sensibiliser et faire avancer cet enjeu complexe de structuration des filières alimentaires locales. 

 Merci encore à la commune d’Ax-les-Thermes et au Festival des Saveurs pour leur accueil !

Titre original

Un yaourt bio au lait de brebis et à la châtaigne 100% Ariégeois, c'est possible ?

Pays
France - Ariège
Année de production

2023

Durée
45 mn
Catégorie(s)
Documentaire
Production

Caméra au poing

Scénario

Valérie Guillaudot, Chloé Jacquemoud, Elsa Deshors

Image

Valérie Guillaudot, Chloé Jacquemoud, Elsa Deshors

Montage

Valérie Guillaudot, Chloé Jacquemoud, Elsa Deshors

Son

Valérie Guillaudot, Chloé Jacquemoud, Elsa Deshors

Version
VF

Caméra au poing

L’association Caméra au Poing mène des ateliers d’expression au moyen du cinéma documentaire depuis 2000 en Midi-Pyrénées. Elle accompagne et co-produit des projet de film documentaire de création. Elle porte et produit la Télé Buissonnière, web média documentaire participatif.

La structure repose sur l’engagement de 8 documentaristes qui ont à cœur de favoriser l’appropriation des outils audiovisuels par un public éloigné de la culture. Jeunes, enfants, population en situation de handicap ou en situation d’exclusion sociale , ont participé ces dernières années à des projets visant à leur donner la parole, à penser la société dans laquelle nous vivons.

Film financé par le PETR Ariège et le fonds européen de développement rural LEADER dans le cadre du projet de Coopération inter-territoriale CALITés - Coopérations Alimentaires Territorialisées en partenariat avec la Chambre d'Agriculture de l'Ariège.